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Les femmes locataires davantage prisonnières de leur logement pendant la pandémie

9 mars 2021 | Par Sylvain Rochon

Même si la Journée internationale pour les droits des femmes est maintenant derrière nous, Action Logement Pierre-De Saurel et la Maison La Source tiennent à rappeler que près du deux tiers des situations de violence conjugale ou des agressions sexuelles ne se déroulent pas sur la rue ou ailleurs, mais bel et bien dans le logement des femmes. La pandémie les ayant confinées dans le lieu de leur agression, les femmes pauvres, racisées, à statut précaire, monoparentales ou en situation de handicap sont encore plus touchées par les conséquences des violences sexuelles qu’elles subissent.

Dans la dernière année, les comités logement et les maisons d’hébergements pour femmes en difficultés ont constaté une montée de la détresse psychologique auprès des locataires qui les contactent et plus particulièrement chez les femmes locataires, qui ne savent plus vers qui se tourner si leur logement est la source de leurs agressions. « Les femmes nous disent qu’elles ont peur de déménager, non seulement en raison du virus, mais aussi parce que les logements sont trop chers et que les propriétaires refusent de leur louer un logement pour des motifs discriminatoires », dénoncent les groupes.

Alors que le marché locatif actuel ne peut leur donner accès à un logement abordable, de taille convenable et salubre, ils réclament que la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest, mette en place de toute urgence des mesures pour soulager les ménages locataires précaires durement touchés par la pandémie, dont une majorité sont des femmes. Ils militent notamment en faveur d’un gel des augmentations de loyer le plus rapidement possible ainsi que la mise en place de mesures de contrôle des loyers pour éviter l’explosion des prix sur le marché locatif.

Si vous croyez être victime de discrimination vous pouvez aussi porter plainte à la Commission de Droits de la Personne et des Droits de la Jeunesse (https://www.cdpdj.qc.ca/fr) ou par téléphone au 1800 361-6477.

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