Le service de curiethérapie, un fleuron du Centre intégré de cancérologie de la Montérégie

11 juin 2025 | Par Sylvain Rochon

Près de 40 médecins, physiciens médicaux et professionnels de la santé du Canada et de l’étranger se sont donné rendez-vous à l’Hôpital Charles-Le Moyne pour visiter son service complet de curiethérapie, l’un des fleurons du Centre intégré de cancérologie de la Montérégie.

La visite du service marquait la fin de la première journée de la conférence annuelle de l’organisme à but non lucratif Curiethérapies, qui se déroulait à Montréal. Créé en 2012 par Dre Marjory Jolicoeur, radio-oncologue à l’Hôpital Charles-Le Moyne, Curiethérapies se veut une plateforme de discussion pour les professionnels de la santé impliqués en curiethérapie. Les échanges qui en découlent servent à maintenir de hauts standards de qualité à travers le monde.

La curiethérapie représente le volet interne de la radiothérapie conventionnelle. Elle consiste à introduire, à l’aide d’un projecteur, une source radioactive près de la tumeur par voies naturelles ou artificielles. Les cancers de la prostate, du sein et les cancers gynécologiques sont ceux parmi les plus fréquemment traités avec cette méthode.

Le service de curiethérapie du Centre intégré de cancérologie de la Montérégie est l’un des rares au Québec à être complètement autonome. Il comprend une salle d’accueil qui sert aussi de salle de préparation et de réveil, une salle d’opération pour l’installation des vecteurs de transport de la source radioactive, un appareil d’imagerie par résonance magnétique et un scan sur rail. Le personnel dispose aussi de deux projecteurs de source pour envoyer avec précision les doses radioactives à l’intérieur du corps du patient.

Jusqu’à quatre patients par jour peuvent y être traités en curiethérapie. Depuis le début de l’année, 415 patients provenant principalement de la Montérégie ont bénéficié de ce service au CICM. Le nombre de traitements varie selon le type de pathologie. Ceux-ci peuvent être combinés à de la radiothérapie externe, de la chimiothérapie ou une chirurgie conventionnelle, selon les besoins.