Partagez
10 avril 2017 | Par Myriam Arpin
La vie va vite. La mienne passe à cent mille à l’heure depuis quelques années. C’est normal, j’imagine. Dans la vingtaine, on essaie de se frayer un chemin dans le merveilleux monde des adultes. On tente d’avoir un chum (ou une blonde), une maison, un emploi stimulant, etc. Parfois, on veut des enfants. Ensuite, on peut commencer à voir les pousses de ce qu’on a semé, on se taille une place de choix dans le milieu du travail (plus les autres bénéfices qui viennent avec : « la trentaine, la bédaine, les morveux, l’hypothèque », comme le disaient si bien Les Cowboys Fringants.
Pour ma part, j’ai trois emplois. Tout le monde pense que je n’ai pas vie, ce qui n’est pas vraiment le cas. Tout ça a l’air bien pire vu de l’extérieur.
Par exemple, mes tournages de LeZarts, à MAtv Sorel-Tracy sont terminés et reprennent à l’automne seulement (sauf quelques-uns, cet été, pour mon émission estivale). J’ai donc la plupart de mes lundis et vendredis de libres, d’avril à septembre (parce que je travaille, en général, 21h par semaine au Cégep de Sorel-Tracy). Pas pire non?
Par contre, j’avoue qu’entre septembre et avril, je roule à une vitesse folle. Quand je retourne à mon emploi de directrice de la Fondation du Cégep de Sorel-Tracy, en septembre (j’ai congé en juillet et en août, pas pire ça aussi non?), j’ai l’impression de courir un marathon jusqu’en juin de l’année suivante. Je combine la radio, la télé et le Cégep, et ce sans pause, puisqu’une partie de mon travail, à la Fondation du Collège, est de gérer l’Opération Nez rouge Sorel-Tracy. Donc, pas de congés pendant les Fêtes pour moi. Mais, je fais le tour de tous les « partys » de bureau des autres, je rencontre des gens passionnés et j’ai plein d’histoires à raconter… ? Y’a quelques petits avantages tout de même.
Après avoir passé un automne et un hiver chargés et surtout après la xième bordée de neige de l’hiver, mon corps et mon cerveau réclament une pause à la fin du mois de mars. C’est essentiel puisque pendant plusieurs mois, j’ai eu un rythme de vie assez stressant et demandant parfois. Je suis donc essoufflée et un peu « à boutte de toutte »!
Je reviens donc d’une belle semaine à Cayo Coco, à Cuba. Certains diront : « t’es donc ben riche, tu te paies des vacances dans le sud. Pourquoi tu pars aussi loin. Tu pourrais rester à la maison et prendre ça relax ou juste aller une fin de semaine dans le nord. Avec cet argent-là, tu pourrais te payer une belle télé neuve »… #Lesgens.
Tout est une question de priorités dans la vie. Le reste de l’année, je travaille, je fais ma petite affaire, j’essaie tant bien que mal d’avoir du temps avec mon amoureux et son fils, je tente de voir mes amis ou ma famille. J’essaie de survivre aux nombreuses réunions… J’économise aussi pour me payer un seul petit luxe dans l’année : un voyage très raisonnable. Tout au long de l’année, je m’accroche à ce petit bonheur pour arriver à quelque chose de précieux: avoir une semaine de paix et de calme, au soleil, sans complications. Où les seuls choix à faire sont de savoir quel maillot de bain je vais porter dans la journée, de quel côté de la plage je vais marcher, qu’est-ce que je vais choisir comme repas au souper… Le fameux moment présent, j’en profite au max, les pieds dans la mer bleue. Pas d’Internet, pas de téléphone, personne qui veut un petit morceau de moi, juste le bruit des vagues et la sensation du vent chaud sur ma peau. J’ai la capacité de décrocher, et ce, très rapidement.
Le but n’est pas de convaincre qui que ce soit de s’acheter un billet d’avion pour aller se faire dorer la couenne au soleil. Non. Le but est de savoir quand s’arrêter avant de tomber, de trouver ce qui peut nous faire réellement plaisir afin de se sentir vivant et bien le temps d’un moment. Pour certains, c’est un week-end au chalet ou une bonne bouffe, pour d’autres, c’est d’aller magasiner ou de se payer un cornet de crème glacée. Pendant ce temps où nous sommes heureux, où nous décrochons, où nous nous amusons, où nous ne pensons à rien d’autre, nous prenons du recul face à notre vie un peu intense… C’est nécessaire et sain, je pense. Une pause, ça sert à ça : s’éloigner pour mieux revenir et apprécier ce qui nous fait vibrer au fond de soi.
Je peux vous dire que je reviens la tête pleine de souvenirs et de bons moments. Ça n’a pas de prix… J’ai fait de belles rencontres, j’ai admiré des paysages à couper le souffle, j’ai marché des heures dans la mer, j’ai senti l’air salin, j’ai vu des étoiles de mer et de gros coquillages, j’ai pris le temps de vivre et de savourer, j’ai vécu complètement autre chose et maintenant, je constate que ma petite vie n’est pas si mal et que je suis prête à repartir pour un autre petit bout… Go!
⇩
Vous pouvez voir d’autres photos sur mon compte Instagram 🙂
RetourArchives
2 octobre 2024
Marianne Girard nous parle de son roman « Dolly »
29 septembre 2024
Citrouille ta vie à Sorel-Tracy
Pascale Dussault nous parle de son roman « À cœur débattant »
23 septembre 2024
« Les gens, les lieux, les choses » chez Duceppe avec Anne-Élisabeth Bossé
18 septembre 2024