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Usine Northvolt: l’UPA Montérégie anticipe des dommages collatéraux sur la zone agricole

31 janvier 2024 | Par Sylvain Rochon

La Fédération de l’UPA de la Montérégie se dit grandement préoccupée par l’annonce de la compensation qui sera exigée à Northvolt pour détruire 13 hectares de milieux naturels et humides sur le site de sa future usine à Mc Masterville et Saint-Basile-le-Grand. Cette compensation devra se traduire par la création, la restauration ou la conservation d’un seul milieu naturel d’une superficie de 30 à 50 hectares à proximité du site.

« Il n’y a pas de règle du un pour un en mesure compensatoire puisque le milieu d’origine qui sera détruit a toujours une valeur écologique supérieure à celui qui sera créé. On doit donc aménager un milieu humide anthropique d’une superficie plus importante pour limiter les impacts sur la biodiversité. De toute évidence, ce milieu humide de remplacement de 30 à 50 ha d’un seul tenant se retrouvera en zone agricole » affirme Jérémie Letellier, président de l’UPA de la Montérégie.

L’UPA de la Montérégie a toujours défendu l’idée que les milieux humides naturels devraient être conservés et que de nouvelles activités ne devraient pas être autorisées par le ministère de l’Environnement  quand elles peuvent être implantées ailleurs.

Le choix de l’emplacement de l’usine apparaît, à l’UPA, de plus en plus questionnable, car le site est situé dans la couronne sud de Montréal, là où la biodiversité est la plus riche, les terres agricoles sont les plus fertiles et les pressions d’urbanisation sont parmi les plus importantes. Il est clair que la construction de l’usine de Northvolt nécessitera la mise en place de nouvelles infrastructures routières et de transport d’énergie qui elles aussi sacrifieront inévitablement des terres agricoles exceptionnelles, se désole l’UPA Montérégie.

« Au même titre que le territoire agricole ne peut être considéré comme un espace en attente de développement urbain, il ne doit pas non plus devenir le site de création de milieux humides anthropiques de remplacement pour les riches entreprises ! Combien d’hectares de notre garde-manger devront encore être sacrifiés pour satisfaire l’appétit de multinationales ? » questionne monsieur Letellier.

Au-delà du débat actuel sur l’absence de BAPE, si jamais le projet va de l’avant, la Fédération de l’UPA de la Montérégie exige que le gouvernement fasse preuve de cohérence et d’exemplarité en matière de protection du territoire agricole.

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