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Mathieu Pontbriand lance Lomer Gouin, entre libéralisme et nationalisme

16 mai 2016 | Par Équipe CJSO

L’historien sorelois Mathieu Pontbriand vient de publier la toute première biographie de l’ancien Premier ministre québécois Lomer Gouin.


En fonction de 1905 à 1920, le politicien a aussi été lieutenant-gouverneur du Québec, de 1928 à 1929, au moment de son décès.

En entrevue ce matin, Pontbriand nous a présenté les grandes lignes de la pensée politique de Gouin, un nationaliste qui a dirigé un Québec très différent de celui d’aujourd’hui.

Son livre, de 150 pages, paru aux Presses de l’Université Laval, est disponible dans les librairies au coût de 19,95$.

Voici quelques points soulevés par l’historien :

•1900 : Alors qu’il est déjà député de Montréal No. 2 (Saint-Jacques) au Parlement de Québec, Gouin est élu échevin à Montréal. Sa nomination comme commissaire aux Travaux publics. 

•Il est le gendre d’Honoré Mercier et le cousin de John Jones Ross, deux anciens premiers ministres du Québec.

•Il se donne une énorme crédibilité aux yeux des libéraux progressistes, lorsqu’il décide de s’opposer à l’octroi de pouvoirs démesurés à la Montreal Light Heat and Power Company.

•Il prend le pouvoir, en 1905, lors de circonstances que certains ont qualifié de coup d’État.

•1907 : création des HEC de Montréal, de même que des Écoles techniques de Montréal et de Québec, le principal leg de l’œuvre politique de Gouin.

•1908 : Après plusieurs efforts, Lomer Gouin réussit à obtenir un réajustement du subside fédéral. Aujourd’hui, nous dirions qu’il a réussi à améliorer la formule de la péréquation. 

•1912 : annexion de l’Ungava, c’est-à-dire de tout le nord du Québec. Il le rebaptise Nouveau-Québec, car il n’aime pas le nom autochtone, « un nom sauvage ne signifiant rien ». À ce moment, il ne veut pas non plus donner le droit de vote aux Amérindiens, car ils ne sont pas propriétaires de leur terres.

•Premier ministre durant la crise du Règlement XVII et de la Conscription. Il laissera même passer la motion Francoeur, qui proposait la séparation du Québec. La motion n’a jamais été votée et aurait été un prétexte pour calmer le climat social.

•Ministre de la Justice, à Ottawa, de 1921 à 1924.

•En 1911, il épouse Alice Amos, dont le nom de famille sera donné à la ville abitibienne.

•Son règne est marqué par la corruption municipale à Montréal…

•L’un de ses ministres sera un des premiers hommes politiques à être pris dans un scandale impliquant un magnétophone.

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