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Des maires et mairesses, dont Serge Péloquin, s’opposent au projet de loi 106

29 août 2016 | Par Journaliste CJSO

Photo : Gracieuseté      De gauche à droite : Serge Péloquin, maire de Sorel-Tracy, Gérard Jean, maire de Lanoraie

(Nouvelle publiée par Katy Desrosiers) 

 

Un groupe de huit maires et mairesses, dont le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, s’opposent au projet de loi sur les hydrocarbures du gouvernement du Québec et lancent un appel aux autres municipalités de la province afin qu’elles se joignent à eux. Le projet de loi menace, selon eux, les sources d’eau potable de la province et retire les compétences municipales.

Les maires et mairesses d’Anticosti, de Ristigouche Sud-Est, d’Austin, de Batiscan, de St-Antoine-de-Tilly, de Sorel-Tracy, de Lanoraie et de Nantes, réunis en conférence de presse, ont également invité les citoyens à se mobiliser pour défendre leur droit de propriété et leur accès à l’eau potable.

Serge Péloquin, maire de Sorel-Tracy, précise que le gouvernement a accordé de nombreuses licences d’exploration d’hydrocarbures en Montérégie dans la Vallée du St-Laurent. Selon lui, le projet de loi donne carte blanche aux promoteurs et augmente les risques de contamination des sources d’eau potable. Il ajoute que le tout est inadmissible, puisque les municipalités et les citoyens n’ont pas leur mot à dire, et qu’il est demandé aux villes d’assumer les risques et aucun droit au chapitre ne leur est donné.

Pour sa part, Gérard Jean, maire de Lanoraie et porte-parole du Comité de pilotage de la Démarche commune des municipalités qui réclament une dérogation au règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP), rappelle que les municipalités croient que ce dernier règlement est insuffisant et inadéquat et n’assure aucune protection réelle des sources d’eau potable. Il ajoute que depuis 2 ans, plus de 330 municipalités au Québec, qui représentent près de 1,2 millions de citoyens, effectuent des démarches pour obtenir une dérogation, pour augmenter les distances entre les forages et les sources d’eau. Il précise que le gouvernement n’a pas bougé. Il trouve également inquiétant que le projet de loi 106 soit présenté, puisqu’il augmente les risques du RPEP, et vient réduire les compétences municipales en regard de la protection des territoires.

Le regroupement compte 331 municipalités québécoises, et souhaite rallier les 1 100 municipalités du Québec. Une rencontre des élus municipaux se tiendra à Drummondville le 17 septembre prochain.

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