Les promoteurs de Parc éolien Pierre-De Saurel font le point
10 septembre 2015 | Par Équipe CJSO
Les promoteurs de Parc Éolien Pierre-De Saurel (PEPS) ont fait une mise à jour du projet, ce matin, aux locaux de la MRC de Pierre-De Saurel.
Parmi les principaux points mentionnés, on note un retard dans la mise en service du parc, qui est maintenant prévue pour décembre 2016. Les promoteurs expliquent ce délai par les 20 mois d’attente pour les conclusions de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) ainsi que les complications éventuelles de travaux en saison hivernale.
Le président du conseil d’administration de PEPS, Benoit Lefebvre affirme que son équipe conserve le support complet de ses principaux partenaires, dont Hydro-Québec, en dépit de la pénalité de l’ordre de 492 000 $ imposée par cette dernière.
Par ailleurs, les promoteurs ont également présenté les résultats d’analyses sur le gisement éolien et sa capacité de production. Les analyses présentées offrent sensiblement les mêmes résultats, soit environ 60 GWh/année par année en moyenne, en 2011, 2013 et 2015.
L’institution financière en négociation dans le dossier a elle-même choisi la firme WSP, qui a réalisé la plus récente étude, selon les promoteurs, qui rappellent que le prêt envisagé pour financer le projet est de l’ordre de 52M$.
Voici le communiqué diffusé aujourd’hui par Parc éolien Pierre-De Saurel :
Conformément à son engagement de juillet dernier, Parc éolien Pierre-De Saurel (PARC) a fait une mise à jour de ce projet régional et communautaire.
Rapport de vent
Comme tout projet éolien, une analyse détaillée des mesures de vents est indispensable pour assurer la réussite du projet. Parc possède à ce jour plus de 5 ans de données accumulées sur le site même. Ces mesures, compilées à toutes les 10 minutes, sont d’autant plus précises que depuis décembre 2014, une tour de mesure de 100 mètres est installée à Yamaska.
À ce jour, 3 firmes d’ingénierie spécialisées, reconnues et indépendantes ont produit des résultats d’analyses similaires sur la capacité de production des vents du parc éolien :
– GPCo en 2011 : 61.4 GWh/année
– GLGH en 2013 : 59.4 GWh/année
– WSP en 2015 : 61.3 GWh/année
L’étude la plus récente de WSP démontre ainsi que Parc a 95 % de chance d’être en mesure de livrer l’énergie contractuelle à Hydro-Québec (51.5 GWh/année). Rappelons que WSP est la firme choisie par une institution financière impliquée dans les discussions sur le financement.
Revue diligente et financement
Depuis l’automne 2014, Parc a reçu 3 offres sérieuses de la part d’institutions financières. À cet effet, dans le cadre d’un appel d’offres public, un expert en financement de projet (COSIME) a été mandaté pour représenter Parc. Après avoir pris connaissance des propositions, le conseil d’administration (CA) a décidé de poursuivre les négociations plus intensivement avec une seule institution financière, soit celle qui a présenté l’offre convenant le plus aux besoins de Parc.
Depuis ce temps, plusieurs experts ont été embauchés, notamment par le prêteur pour revoir l’ensemble du projet et valider les données de Parc :
– Ingénieurs (prêteur)
– Avocats (prêteur)
– Spécialiste en finance (Parc)
– Avocats (Parc)
– Spécialiste en assurance (Parc)
Selon les dernières prévisions, le projet est maintenant certain à 97 % d’être rentable, principalement en raison du modèle financier précis et optimisé, de l’ingénierie électrique améliorée, des études de vents avec plus de données grâce à l’anémomètre présent sur le site depuis décembre 2014 et du taux d’intérêt à la baisse qui sera établi sur une période de 20 ans.
Ces nouvelles données ont de quoi réjouir les représentants de PARC, car les redevances et les revenus se confirment et la solidité du projet est encore plus démontrée. Selon les nouvelles estimations, les redevances totales du projet seront de 48 M$. Ces redevances seront versées en totalité à la MRC, aux municipalités d’accueil ainsi qu’aux agriculteurs propriétaires des terres.
Dans sa forme actuelle, nous estimons le taux de rendement interne à près de 18 %, c’est-à-dire un taux de rendement jugé des plus adéquats par la plupart des investisseurs.
Échéancier
Une nouvelle moins agréable amène toutefois Parc à revoir l’échéancier du dossier. En effet, le retard causé par la décision de la Commission de protection du territoire agricole (CPTAQ) a eu des répercussions sur le projet. Après 3 avis favorables et plus de 20 mois d’attente, Parc a obtenu l’autorisation de la CPTAQ permettant de passer à une étape subséquente.
Bien que Parc estime recevoir toutes les autorisations et les accords gouvernementaux et financiers pendant l’automne 2015, le CA a déterminé qu’il y avait trop d’inconvénients et d’imprévisibilités pour construire ou commencer la construction durant l’hiver (chauffage, transport, etc.). Quelques travaux civils pourraient toutefois être effectués cet automne, mais la mise en service du parc éolien est maintenant prévue pour décembre 2016.
Malgré cette annonce, les impacts de ce report ont été pris en compte et analysés par Parc au niveau légal, contractuel et financier. Parc a par ailleurs le support complet de ses principaux partenaires, Hydro-Québec, Senvion, Construction Sorel, du prêteur et bien sûr de son actionnaire, la MRC de Pierre-De Saurel.
Ce retard impliquera des pénalités de l’ordre de 492 000 $ auprès d’Hydro Québec. À cela s’ajoute également une augmentation des coûts, due à l’inflation et à la hausse du cours de l’Euro. Le coût de construction est quant à lui légèrement inférieur à ce qui avait été budgété initialement. Tous ces facteurs combinés font maintenant en sorte que le projet est évalué à 70.6 M$. Cette hausse reste cependant potentielle puisqu’elle est tributaire du taux de l’Euro qui prévaudra au moment du paiement des éoliennes.
Au final, les administrateurs sont toujours convaincus que le projet de Parc éolien Pierre-De Saurel est rentable et porteur d’éléments des plus positifs pour la région.
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