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20 juin 2025 | Par Sylvain Rochon
C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur la loi anti-briseurs de grève au fédéral. Le Syndicat des Métallos salue ce changement et invite les gouvernements à mieux respecter le droit de grève prévu dans les chartes des droits.
« Déclencher une grève, ce n’est jamais une décision prise à la légère par les travailleurs, souligne le directeur québécois des Métallos, Nicolas Lapierre. C’est se priver de salaire, sans savoir pour combien de temps, dans l’espoir d’améliorer ses conditions de travail. Les dispositions anti-briseurs de grève permettent de rendre une grève efficace, d’accélérer les négociations et d’écourter les conflits de travail », soumet monsieur Lapierre.
Le leader syndical salue l’action militante et la résilience des travailleurs qui ont revendiqué une telle loi au fédéral au cours des dernières années, mentionnant entre autres l’engagement des matelots d’Océan Remorquage à Sorel-Tracy qui étaient en grève en 2023 au moment du point culminant de la lutte pour une loi anti-briseurs de grève au fédéral.
« Ça existait au Québec depuis 45 ans et ça a contribué à apaiser les relations de travail sous juridiction québécoise, c’est heureux qu’on y arrive enfin aussi dans les milieux de travail qui relèvent du Code canadien du travail », ajoute Nicolas Lapierrequi s’inquiète toutefois de l’affaiblissement du droit de grève sous juridiction québécoise, avec l’adoption récente de la loi 89.
« Le Québec serait aussi dû pour une bonne modernisation de sa loi anti-briseurs de grève pour tenir compte du télétravail et de l’éclatement des lieux de travail, croit-il. Il ne peut contourner par des lois qui briment le droit de grève les chartes des droits qui le garantissent », plaide le directeur québécois des Métallos.
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