Le projet Hiboux tout doux de l’école Martel aide les élèves avec l’anxiété et permet de financer de la zoothérapie
24 mai 2016 | Par Équipe CJSO
Des élèves de l’école Martel, accompagnés de leur enseignante Karine Valois et de l’éducatrice spécialisée Véronique Trudel, ont remporté le prix Coup de cœur du défi Osentreprendre avec leur projet Hiboux tout doux.
Rencontrée la semaine dernière, Véronique Trudel nous a expliqué les bénéfices de ce projet sur les élèves y ayant participé.
Elle note que depuis plusieurs années, les jeunes élèves et les enfants souffrent de plus en plus de l’anxiété. Elle précise qu’elle permet de bien réagir face à des situations dangereuses, cependant, la situation devient problématique quand l’anxiété envahit l’élève et l’empêche de fonctionner normalement. Elles ont remarqué que plusieurs de leurs élèves étaient aux prises avec un tel problème et ont donc tenté, tous ensemble, de trouver un moyen pour remédier à la situation.
Avec les enfants, ils ont fouillé le web à la recherche d’idées et sont tombés sur des petits sacs réconfortants. Ils ont donc décidé d’entreprendre la réalisation de ces petits sacs dans leur classe. Ils ont décidé de les confectionner en forme de hiboux et ont par la suite trouvé des tissus et des boutons pour les faire. L’intérieur du sac est rempli d’orge perlé, qui permet de mettre le sac au congélateur ou au four micro-ondes. Ils permettent de diminuer les manifestations de l’anxiété et un retour au calme.
Au départ, chaque élève voulait réaliser son propre hibou, mais ils se sont rapidement rendu compte que la tâche était plus ardue que prévue et prenait plus de temps. Les élèves ont donc, d’eux-mêmes, décidé de répartir les tâches entre eux, selon leurs forces. Parmi les neuf élèves de la classe, certains ont effectué la couture, d’autres ont taillé les tissus et d’autres se sont davantage impliqués dans la vente du produit fini.
Selon Mme Martel, le projet a permis une ouverture d’esprit des élèves et elles ont découvert un esprit entrepreneurial chez plusieurs d’entre eux. Ils ont apprécié de créer un produit et trouver un moyen de le vendre. Ils ont même été surpris de la popularité de leurs hiboux; ils en ont vendu une cinquantaine en tout, plus que ce qu’ils avaient prévu au départ.
Concernant le défi Osentreprendre, Véronique Trudel explique qu’ils ont tout d’abord présenté le projet à la Commission scolaire, qui a retenu leur candidature. Ils ont donc présenté leur projet au niveau local, et par la suite, ils ont été sélectionnés afin de représenter la Commission scolaire au niveau régional à Vaudreuil. C’est à cette étape qu’ils ont décroché le prix Coup de cœur. Actuellement, leur candidature est analysée et ils sauront en juin prochain, à la finale nationale à Québec, s’ils se mériteront un autre prix. Elle ajoute que Hiboux tout doux est un projet qui leur tient à cœur, que les élèves ont adoré l’expérience et que ça été une belle surprise pour eux d’être sélectionnés au niveau régional.
Parmi les élèves ayant participé au projet, quelques-uns étaient présent lors de l’entrevue dont Brythanie, qui elle, possède un petit hibou et s’en sert souvent. Elle explique qu’elle peut le faire chauffer ou le mettre au congélateur, et peu s’en servir quand elle a mal au ventre ou qu’elle a un bobo. Sydney, lui, a aimé refaire l’expérience, car il expliquait avoir aussi participé l’an dernier au projet de poches d’herbe à chat réalisé avec son groupe. Finalement, Anthony, lui, a préféré vendre les hiboux. Il veut également réaliser d’autres projets, et à hâte de savoir s’ils vont gagner à Québec, puisqu’ils ont travaillé très fort.
Avec la vente des hiboux, ils ont amassé un montant d’environ 1000$, qui servira à financer la zoothérapie, offerte à leur école. Avec leurs différents projets des années passées, ils ont gagné trois fois au niveau local. L’année prochaine, toutefois, ils aimeraient poursuivre et pousser le projet des hiboux encore plus loin. La classe de Véronique est une classe adaptée nommée classe attachement, et quelques élèves s’y retrouvent plusieurs années. Certains pourront donc faire partie de la suite du projet.
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