Le documentaire de Geneviève Dulude-De Celles présenté devant une salle comble
29 février 2016 | Par Équipe CJSO
La cinéaste soreloise Geneviève Dulude-De Celles a présenté son documentaire Bienvenue à F.L. pour la première fois devant un public sorelois, jeudi dernier, au cinéma Saint-Laurent.
La cinéaste a précisé que le tout était stressant et enthousiasmant, à la fois. Elle comparait la situation à la première fois qu’on présente son «chum » à ses parents. Elle avait peur au départ de l’appréhension des gens face au film puisqu’il avait déjà été présenté à plusieurs endroits mais avoue qu’il a eu un bel accueil ici.
Elle était particulièrement émue puisqu’elle présentait pour la première fois sa création au cinéma qu’elle fréquentait elle-même lorsqu’elle était adolescente.
Pour que le documentaire soit présenté toute la semaine au cinéma, elle et son équipe devaient vendre tous les billets de la salle réservée lors de la première, afin de prouver aux dirigeants du cinéma qu’il existait bien un public intéressé par le documentaire à Sorel-Tracy. À son agréable surprise, presque l’entièreté des billets disponibles se sont vendus en l’espace de quatre jours, et ce, un mois avant la première.
Elle se dit flattée puisque lorsqu’elle fait des films, elle avoue que le but est qu’ils soient vus, et que ses idées soient partagées. Elle ajoute que si les gens se déplacent pour venir voir et entendre les jeunes du documentaire, sa mission est accomplie.
Lorsqu’elle est revenue il y a près de trois ans à l’École secondaire Fernand-Lefebvre afin de commencer sa recherche d’information, pleins de souvenirs lui sont revenus, surtout lorsqu’elle a aperçu la rampe de l’école, qu’elle qualifie de mythique.
Elle précise que plusieurs choses ont changé depuis son passage il y a près de 13 ans, comme le rapport que les jeunes ont avec la technologie. Mais elle note aussi un changement avec la perception des jeunes face aux couples homosexuels. Selon les jeunes qu’elle a rencontrés, plusieurs couples s’affichent ouvertement dans l’école, ce qui était plus rare à son époque.
Au départ, elle avoue qu’elle avait ses propres clichés sur l’adolescence en tête, mais a été vite surprise par l’éloquence, et les propos de plusieurs jeunes. Elle admire qu’ils puissent se poser de sérieuses questions identitaires devant ses caméras et qu’ils puissent aussi se projeter dans les 10 prochaines années.
Après cette expérience, elle conclut que les jeunes devraient avoir plus de place pour s’ouvrir, qu’il peut se créer un dialogue intéressant entre les adultes et les jeunes, qui ont un point de vue tout à fait unique.
Elle ajoute que la profondeur de leurs propos l’a surprise, et que si le tout a réussi à la faire réfléchir, il peut sûrement faire réfléchir beaucoup de gens également.
Plusieurs jeunes ayant participé au projet étaient sur place lors de la première. Rosalie Vilandré, a dit trouver intéressant de voir le projet sous un autre œil, puisque normalement se sont souvent les adultes qui parlent des adolescents. Elle ajoute que le projet l’a allumé et qu’elle trouvait le contenu très intéressant.
De son côté, Charles Gouin, que l’on retrouve aussi sur l’affiche officielle du documentaire, avoue qu’au départ, il ne croyait pas que le tout serait devenu une grosse production. Il pensait plutôt que ce serait le type de documentaire présenté en soirée à la télévision. Il a finalement été surpris de la popularité du documentaire et ne regrette nullement la décision qu’il a prise d’y participer.
On rappelle que le documentaire est présenté jusqu’au jeudi 3 mars au cinéma Saint-Laurent, à 19h10 et 21h20. Il sera par la suite présenté à Rimouski le 10 mars et à Drummondville par la suite.
Des petites projections pourraient avoir lieu dans quelques villes du Québec. À l’automne prochain, Geneviève nous a avoué que le documentaire sera diffusé à la télévision, puisqu’une chaîne, qu’elle ne peut dévoiler pour l’instant, a acheté les droits pour le diffuser. Par la suite, il sera possiblement disponible en DVD et sur différentes plateformes Web.
