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22 juillet 2022 | Par Sylvain Rochon
Le promoteur immobilier Luc Poirier s’est invité, hier, sur la page Facebook de l’ex-conseillère soreloise Corina Bastiani où ses abonnés et elle se désolaient du nombre d’arbres abattus pour donner naissance à de nouveaux quartiers. Le développeur d’Évo Quartier Urbain qui a soumis vouloir présenter « les faits » avant que ne se dise « n’importe quoi » a pointé l’intransigeance de la Ville pour expliquer cette situation. Il affirme avoir tenté de la convaincre à plusieurs reprises de « mettre l’électricité en frontale au lieu d’arrière lot, pour sauver de nombreux arbres.» « En installant (l’électricité) en arrière nous devons couper une lisière de plus de 20 pieds de large tout le long des maisons, ce qui est très désolant effectivement (…) Nous avions une conscience de protection des arbres au maximum mais le politique ne nous a pas permis de sauver ces arbres malheureusement » écrit monsieur Poirier.
Appelé à réagir à ses propos, le service d’urbanisme de la Ville a d’abord fait valoir que c’est Hydro-Québec qui fait l’abattage dans sa servitude, qu’elle soit à l’avant du terrain ou à l’arrière. Cette servitude, précise la Ville, a, normalement, 3 m de largeur de chaque côté de la ligne. « Quand on fait le choix, poursuit-elle, de densifier au maximum, tout en offrant des maisons unifamiliales isolées, davantage de logements sont créés sur une même superficie mais on diminue l’espace où il est possible de conserver des arbres.»
La Ville soumet ne pas « obliger » le promoteur à prévoir une alimentation électrique en arrière-lot. Elle interdit l’alimentation en avant-lot (le long de la rue). « Cette pratique ne se fait plus dans la majorité des villes du Québec depuis plusieurs années, plaide-t-elle, car, en plus d’être une cicatrice dans le paysage, des fils électriques le long des rues causent plusieurs problèmes pour l’entretien en plus d’obliger l’installation d’encore plus de poteaux. De plus, le fait de ne pas avoir de ligne électrique en avant-lot permet la conservation ou la plantation d’arbres en bordure de rues, là où leur canopée peut combattre les îlots de chaleur créés par la chaussée et les entrées asphaltées. »
« Il y a, conclut la Ville, d’autres options pour les promoteurs s’ils désirent faire autre chose qu’une ligne d’arrière-lot pour maximiser la conservation des arbres comme l’enfouissement des lignes mais ces options sont souvent plus couteuses et c’est la raison pour laquelle bien peu le font. »
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