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21 mai 2025 | Par Sylvain Rochon
La Direction de santé publique de la Montérégie partage, dans un communiqué, les plus récentes tendances chez les adolescents en matière de consommation d’alcool, de tabac, de nicotine à vapoter et d’autres drogues. Ces données proviennent de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire. Depuis 2011, cette enquête est réalisée tous les cinq ans par l’Institut de la statistique du Québec.
L’enquête renferme une nouvelle encourageante. La proportion de fumeurs au secondaire est très faible à seulement 1 %. Depuis 2010-2011, moins de jeunes essaient la cigarette, cette tendance à la baisse réduit le risque de dépendance à l’âge adulte.
Cependant, l’utilisation de la cigarette électronique reste préoccupante, surtout chez les filles. En 2022-2023, environ 21 % des filles ont consommé de la nicotine à vapoter au cours des 30 derniers jours, contre 12 % des garçons. Cette proportion chez les filles est 2,6 fois plus élevée qu’en 2016-2017.
Depuis la dernière enquête menée en 2016-2017, la consommation d’alcool et d’autres drogues a diminué chez les garçons. La proportion de garçons consommant de l’alcool a chuté de 52 % à 41 % et la consommation de cannabis est passée de 19 % à 15 %.
Chez les filles, en revanche, aucune baisse significative n’a été observée. En 2022-2023, la situation demeure préoccupante : plus de la moitié (52 %) consomment de l’alcool, et 20 % consomment du cannabis — soit 5 points de plus que les garçons.
Les filles sont également plus nombreuses à s’initier tôt à l’alcool et à en consommer régulièrement, soit toutes les semaines, et de manière excessive, c’est-à-dire cinq consommations et plus dans une même occasion. Parmi les jeunes ayant consommé du cannabis au cours de la dernière année, 82 % en ont vapoté, avec une proportion plus élevée chez les filles (86 %) que chez les garçons (77 %).
Pour lutter contre ces tendances, plusieurs actions peuvent être mises de l’avant. Des organismes de prévention des dépendances offrent des activités adaptées au développement des jeunes, en classe et dans d’autres milieux. Ils peuvent également faciliter les références vers des ressources spécialisées.
Les parents peuvent aussi faire la différence en instaurant un mode de vie sain et actif à la maison, en participant à des activités physiques et en inscrivant leurs jeunes à des activités sportives, sociales ou artistiques.
Aider les adolescents à trouver des passions et à poursuivre leurs objectifs peut les éloigner des substances psychoactives. Il est également important de les encourager à éprouver du plaisir et à se détendre autrement qu’en consommant de l’alcool ou d’autres drogues.
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