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20 décembre 2006 | Par Équipe CJSO

Sorel-Tracy – Le député de Richelieu, Sylvain Simard, a dressé, en conférence de presse, cet après-midi, un bilan peu glorieux de la dernière session parlementaire du gouvernement Charest. « La principale chose à retenir de cette session, c’est à quel point ce gouvernement est rendu au bout du rouleau. C’était la session de la dernière chance pour remplir ses engagements et il a choisi de ne rien faire », a déclaré M. Simard.
Un bâillon injustifié
Il est clair que le premier ministre, ses ministres et ses députés ont voulu esquiver les questions et cacher leur bilan en quittant rapidement l’Assemblée nationale. « Nous aurons connu une des plus courtes sessions de notre Parlement. Apparemment, les députés libéraux voulaient partir en vacances au plus vite. En agissant de la sorte, ce sont plusieurs projets de loi importants qui n’auront pas été adoptés et d’autres qui l’auront été à la sauvette», a poursuivi monsieur Simard.
Pour le député de Richelieu, le 7e bâillon du gouvernement Charest est un bâillon de trop, et il est complètement injustifié. Les parlementaires disposaient encore de plusieurs heures pour légiférer correctement avant l’ajournement prévu au règlement. Pour démontrer sa bonne foi, l’opposition officielle avait d’ailleurs consenti à surseoir à certaines règles pour l’étude rapide de projets de loi, notamment celui sur les heures d’ouverture.
Sylvain Simard note aussi les tentatives du gouvernement Charest de maquiller la réalité. « Il a voulu faire croire qu’une hausse des taxes scolaires était une baisse, que l’entente sur l’UNESCO était réglée et que les Québécois n’auraient pas à payer davantage pour financer le Plan vert. »
Relations avec le fédéral
L’échec le plus cuisant de ce gouvernement, c’est son inhabileté à créer un rapport de force avec Ottawa. « Rien de tout cela n’est surprenant quand on considère que ce gouvernement n’a aucune stratégie d’ensemble face à Ottawa, sinon celle des photos-op. De même, il n’a aucune stratégie sur le plan constitutionnel. Et quand on a pas de plan et pas de stratégie, on a pas de résultat », a déclaré Sylvain Simard.
Plusieurs litiges demeurent entiers entre le gouvernement libéral à Québec et le gouvernement conservateur à Ottawa : le déséquilibre fiscal, les 328 millions $ pour le plan de lutte aux gaz à effet de serre, la place du Québec à l’UNESCO, le nouveau projet de loi sur la refonte du sénat, les 807 millions $ pour les services de garde et le maintien du registre des armes à feu…
Un mauvais bulletin de santé
Sylvain Simard ajoute que la dernière session a été l’occasion de constater l’échec du gouvernement Charest dans ce qu’il disait être sa première priorité, soit la santé. « La spectaculaire volte-face du ministre Philippe Couillard est magistrale; soudainement, le Québec n’aurait plus de problème de financement de la santé alors que les rapports Clair et Ménard disent exactement le contraire. Un discours jovialiste soudain qui cache quelque chose de fondamental. Mais il y a pire : ce gouvernement a faussement prétendu que le système de santé allait beaucoup mieux qu’auparavant. Il s’avère que c’est ce gouvernement qui est malade, lui qui a rompu la presque totalité de ses engagements en la matière », a affirmé le député.
En plus d’un affrontement virulent avec les médecins spécialistes au cours des derniers mois, le gouvernement a voulu minimiser l’accroissement du nombre de cas de C. Difficile, a nié la dégradation de la situation dans les urgences avec la multiplication des salles de débordement, a laissé entier le problème du manque de médecins de famille qui frappe 1,6 million de Québécois et celui des 3 200 enfants en attente pour la réadaptation physique. Cela s’ajoute à l’aveu surprenant du ministre Couillard qui s’est dit incapable d’éliminer les listes d’attente, conformément à sa promesse.
Colère dans les régions du Québec
Le gouvernement de M. Charest avait par ailleurs promis d’être le gouvernement des régions, mais qua-t-il livré? « Alors qu’elles traversent la plus importante crise forestière de l’histoire, le gouvernement a dû s’y prendre à quatre reprises pour présenter un plan d’aide qui laisse tout de même sur le carreau plus de la moitié des 10 000 travailleurs qui ont perdu leur emploi. Avec l’adoption dans le bâillon du projet de loi 49, ce n’est rien pour atténuer la grogne », a-t-il ajouté.
Le développement anarchique de l’énergie éolienne, l’échec de la décentralisation, la détresse des agriculteurs et le fiasco des FIER qu’on vient à peine d’annoncer dans le Bas-Richelieu sont des manifestations évidentes que le gouvernement Charest n’a rien à proposer et n’a pas de vision pour développer les régions. La promesse d’une stratégie de développement économique régional et d’une politique d’occupation du territoire, après trois années de pouvoir, illustre bien que le gouvernement en a fait trop peu pour les régions.
Finances publiques
Finalement, le député de Richelieu a exprimé son inquiétude quant à la gestion des finances publiques que fait actuellement le gouvernement Charest. Récemment, l’opposition officielle a fait état de déficits cachés de 4 G$ qui ont été portés à la dette du Québec.
« Le gouvernement n’a pas d’argent pour les médecins spécialistes, pour les employés de la fonction publique, pour régler l’équité fiscale dans les délais prescrits, mais il ne cesse d’engager de nouvelles dépenses. Des dépenses à très long terme, qui vont bien au-delà du présent mandat. On parle d’engagements financiers de 3,5 G$ pour les sept prochaines années qu’ils ont engagés pour des promesses électoralistes. Avec ce gouvernement au pouvoir, la carte de crédit est pleine! », a conclu le député de Richelieu.
SOURCE : Sylvain Rochon
Attaché politique
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