MUSIQUE :

Rencontre avec Alicia Deschênes

18 mai 2018 | Par Myriam Arpin

Lorsqu’on m’a demandé si je connaissais Alicia Deschênes, j’ai eu une vague hésitation… Ensuite, en lisant davantage sur elle, en écoutant ses compositions, je me suis dit que Daran avait eu bien raison d’avoir un coup de cœur pour elle… Je vous invite à découvrir celle qui viendra faire son tour à Sorel-Tracy en octobre prochain en compagnie de Daran :

 

Alicia, on sent que ta carrière prend un nouveau tournant ces temps-ci. Tu vis ça comment? Je suis vraiment enthousiaste et heureuse! Ça fait si longtemps que je rêve de faire carrière en musique, que je mets tous mes énergies et efforts dans la même direction… C’est pas toujours facile, mais de voir qu’aujourd’hui, tout cela commence à porter fruit, ça me fait vraiment plaisir. En fait, c’est un sentiment indescriptible. Je dois avouer que par bouts, je ne réalise pas encore tout ce qui se passe… C’est tellement fou! Chose certaine, j’ai beaucoup de reconnaissance pour tout ce qui m’arrive et les gens avec qui je travaille. Je suis notamment très reconnaissante envers Daran. Nous avons développé une belle relation de confiance et je me considère très choyée d’être épaulée par lui. Bref, je suis vraiment fière du chemin parcouru depuis ma première chanson écrite ou encore mes premiers pas sur scène. J’espère simplement que ça va continuer comme ça et que de plus en plus de gens vont continuer à découvrir ma musique.

 

La première chanson que tu as écrite racontait quoi? Je ne pourrais exactement dire qu’elle est la toute première chanson que j’ai écrite. Mais je peux vous parler de la première chanson dont je me souviens d’avoir été fière… Elle s’appelle « Hurt ». C’est une chanson qui parle du sentiment d’isolement, de rejet, de désespoir en fait… Par contre, même si c’est une chanson plutôt triste, la fin laissait une ouverture pour l’espoir du genre « Ne te décourage pas, ça va s’arranger. » Je l’ai écrite à 14 ans, mais j’aime toujours autant cette chanson aujourd’hui. J’aimerais bien lui redonner une vie un jour… Peut-être sur scène. C’était une chanson dans laquelle je posais beaucoup de questions, comme si je parlais à quelqu’un d’autre, mais au fond quand je l’ai écrite je savais très bien que je me parlais à moi-même. Écrire et chanter cette chanson-là m’a beaucoup aidé. D’ailleurs, l’écriture pour moi, ça toujours été une façon d’exprimer des choses que je ne serais pas capable d’exprimer autrement, une façon de canaliser les émotions.

 

Quelles sont tes références musicales? Green Day et les Beatles ont joué un grand rôle dans ma vie, car c’est grâce à eux que j’ai voulu écrire, apprendre à jouer de la guitare et être sur scène. Plus particulièrement, Billie Joe Armstrong est l’une de mes plus grandes influences, car c’est mon idole depuis que j’ai 8 ans, donc impérativement il a joué un rôle majeur dans mon parcours. Ryan Adams est un de mes songwriter préférés. Son écriture me rejoint énormément, je me reconnais beaucoup dans ce qu’il fait. C’est un artiste qui me touche par sa sensibilité et ses interprétations si franches. D’ailleurs, je n’ai jamais eu l’occasion de le voir en spectacle, mais c’est un de mes rêves.

 
Depeche Mode, c’est un groupe que j’écoute depuis que je suis toute jeune, car c’est le groupe préféré de ma mère. Avec les années, ils ont commencé à prendre de plus en plus de place dans ma vie. Je crois qu’on peut notamment entendre assez clairement leur influence sur mon EP « Années Lumière ».

 
Au Québec, Louis-Jean Cormier et Vincent Vallières sont tous deux des artistes qui m’inspirent énormément!
Sinon, j’aime vraiment beaucoup des artistes de tous genres en passant du country au punk rock, mais voici quelques artistes en rafales qui m’ont marqué à travers les années: The Lumineers, Alex Nevsky, Boys Like Girls, Hedley, Maroon 5, Simple Plan, James Bay, Dumas, Papa Roach, Arkells, Patrice Michaud, Tailor Made Fable, SUSTO etc.

 

Avec Arkells

Avec Arkells

Louis-Jean Cormier, c’est qui pour toi? Louis-Jean Cormier, c’est le premier auteur-compositeur-interprète québécois dans lequel je me suis reconnue en tant qu’artiste et en tant que personne. Je dis souvent qu’il y a eu un « avant» et un «après» Le treizième étage pour moi. Cet album a vraiment bouleversé ma vie. J’écrivais en anglais à mes débuts et j’avais le goût d’écrire en français, mais j’avais peur, je ne me faisais pas confiance. J’avais seulement une chanson en français et j’étais figée là. Puis, c’est vraiment quand j’ai rencontré Louis-Jean en 2013 que toutes mes barrières sont tombées. J’ai été le voir après le spectacle, puis je lui ai parlé. Il m’a donné des conseils et j’ai écrit une deuxième chanson en français. Je me suis présentée à Cégeps en spectacle avec ces deux chansons et j’ai gagné trois prix. Depuis ce temps, je n’ai jamais écrit un mot en anglais.

 

Ma première rencontre avec Louis-Jean Cormier en 2013 : Sur scène avec Arkells au Festival d'été de Québec en 2017. Cela a vraiment été un moment spécial pour moi. De pouvoir jouer et chanter une chanson avec un de mes groupes préférés devant un public en feu au Festival d'été en plus, c'était un moment magique.

Ma première rencontre avec Louis-Jean Cormier en 2013 : Sur scène avec Arkells au Festival d’été de Québec en 2017. Cela a vraiment été un moment spécial pour moi. De pouvoir jouer et chanter une chanson avec un de mes groupes préférés devant un public en feu au Festival d’été en plus, c’était un moment magique.

 

Petite-Vallée, ça évoque quoi pour toi? Petite-Vallée pour moi, c’est de la magie. J’ai eu la chance d’aller passer une semaine là-bas à l’été 2015, avec Luc De Larochellière, grâce à un prix que j’ai gagné à Cégeps en spectacle. Je suis revenu grandi de cette expérience. Je ne sais pas exactement pourquoi ni comment, mais cette semaine a vraiment eu un effet particulier sur moi. Avant d’y aller, j’avais entendu parler de Petite-Vallée comme étant un endroit vraiment spécial, un endroit à aller absolument surtout lorsque tu es mélomane. Je comprenais le concept, mais comme je ne l’avais jamais vécu, je ne pouvais en témoigner. À partir du moment où j’y ai mis les pieds, j’ai tout compris. C’est vraiment extraordinaire ce qui se passe là-bas et je n’oublierai jamais les moments que j’y ai passés. C’est pourquoi je suis d’autant plus heureuse d’avoir été choisie pour Destination Chanson-Fleuve cette année. Je me sens vraiment choyée d’être parmi les 8 auteurs-compositeurs-interprètes à pouvoir vivre cette expérience unique. En quittant Petite-Vallée en 2015, je m’étais promis d’y revenir (avec le désir secret d’y remettre les pieds en tant que chansonneur ou artiste de la programmation) et voilà que ça y est! 🙂 J’ai très hâte !

 

Tu viens de St-Agapit? En quelques mots, pourquoi on devrait visiter la région? Je pense que vous devriez venir visiter Lotbinière, car il y a plein de beaux petits endroits intéressants. Il y a notamment le Moulin du portage qui est une belle salle de spectacle (c’est notamment là où j’ai rencontré Louis-Jean en 2013). Comme le dit le nom, c’est un ancien moulin, donc l’acoustique est extraordinaire. Il y a aussi le Quai à St-Antoine de Tilly qui est vraiment magique l’été pour ses couchers de soleil hallucinants au-dessus du fleuve. En plus, le Quai est situé à 5 minutes de la Fromagerie Bergeron (alias l’endroit où ils font le meilleur fromage au monde et de l’excellente crème glacée). Finalement, je vous conseillerais d’aller faire un tour au Domaine Joly de Lotbinière. C’est l’endroit idéal pour aller connecter avec la nature et se détendre. J’y ai été souvent lorsque j’étais plus jeune et j’en garde de merveilleux souvenirs.

Et pour ce qui est de Saint-Agapit, ce que j’aime le plus, je crois, c’est le sentier de marche en arrière de chez moi. C’est assez récent comme parcours, on peut aller marcher autant dans le bois, sur le bord de la rivière ou encore dans le champ. C’est vraiment agréable en été comme en hiver et ça permet de s’évader.

 

Tes projets au cours des prochains mois? Beaucoup de spectacles. Principalement, je serai sur la route de fin mai jusqu’à début juillet pour Destination Chanson-Fleuve. À part de cela, il y a quelques spectacles qui s’en viennent dont notamment des premières parties de Daran. D’ailleurs, je serai de passage avec Daran à Sorel-Tracy le 27 octobre prochain à la salle Georges-Codling. 😉 Pour toutes les autres dates, il y a mon site web www.aliciadeschenes.com. J’y ajoute les dates au fur et à mesure. 🙂

Daran

Daran

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Le site web d’Alicia Deschênes

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