MUSIQUE :

Mes belles rencontres au théâtre

20 février 2017 | Par Myriam Arpin

Jeudi dernier, j’étais à la première médiatique de la pièce Ne m’oublies pas chez Duceppe. Je vous reparlerai de la pièce ce mercredi, dans Le Lambert Café, vers 11h35.

Lors des soirées de première, il n’est pas rare de voir nos acteurs préférés puisqu’ils y sont invités eux aussi. Je ne suis pas très groupie dans la vie, mais j’aime bien rencontrer ces comédiens avec qui nous partageons notre quotidien via les ondes de la télévision ou grâce au théâtre. J’aime les observer et voir qui ils sont en dehors d’un personnage. C’est peut-être la raison pour laquelle nous sommes tant fascinés par eux. Quand j’ai l’opportunité de jaser avec eux, je me sens vraiment privilégiée.

L’autre jour, à la première de la pièce Nos Femmes , j’étais assise à côté de Gilles Pelletier. Nous nous sommes parlé un petit peu. Je lui ai dit que j’avais joué Fleurette dans Un simple soldat, à Sorel-Tracy, il y a quelques années. Ses yeux se sont illuminés… Il m’a parlé brièvement de son rôle de Joseph dans cette pièce, en 1957. Les lumières se sont éteintes. Tout au long de la soirée, je voulais me pincer. Je regardais une pièce de théâtre, dans le théâtre que Jean Duceppe a créé, avec l’une des figures dominantes du théâtre québécois à mes côtés… Quand même.

Cette semaine, en arrivant chez Duceppe, j’ai eu le bonheur de parler quelques minutes avec Gérard Poirier… Déjà, petite, je le regardais dans Le Temps d’une paix comme bien des gens… J’ai grandi avec lui dans ma télé, je l’ai même vu jouer au théâtre. C’est un grand acteur, mais aussi un homme élégant et charmant. Alors que je cherchais une pièce de théâtre à monter en 2011, nous nous étions échangé quelques courriels parce que je voulais obtenir l’un de ses textes, Berthe et Rose en Floride. Je me souvenais d’un homme gentil, courtois et très généreux. Il se souvenait de moi… Je n’ai pas été déçue de ma rencontre. Gérard Poirier est comme on se l’imagine… Nous avons discuté, je lui ai montré des photos sur mon téléphone intelligent, il a pris mes coordonnés puisqu’il voulait que je lise une autre de ses pièces et puis, nous avons pris une photo. Simple comme ça…

En sortant du théâtre, alors qu’il n’y avait presque plus personne, je suis tombée, par hasard, sur la voix de Marge Simpson… Oups! En me retournant, je me doutais bien que c’était plutôt Béatrice Picard. On s’entend… J’avais devant moi notre Angélina Desmarais (Le Survenant fait partie de nos racines dans la région). Je l’ai saluée poliment, elle jasait avec des gens. Elle les a salués à son tour et s’est tournée vers moi… Tout simplement! On s’est échangé quelques mots. Elle m’a parlé des répétitions d’Harold et Maude qui venaient de commencer, de la séance photo à venir pour la promotion du spectacle. Je l’écoutais. Je l’admirais. J’étais un peu gênée, je l’avoue. Tout comme Gilles Pelletier et Gérard Poirier, cette femme a tout joué. À 87 ans, elle est débordante d’énergie et son sourire illumine toute la pièce quand elle y est! Tu ne peux pas aller mal quand tu jases avec elle, c’est impossible. Sa joie de vivre te transperce. Son amour pour son métier aussi. Ça s’est terminé fièrement avec une photo. Simple comme ça… Devant l’affiche d’Harold et Maude, juste pour le plaisir. Je lui ai promis qu’on parlerait de sa pièce à la radio et que je serais là pour l’applaudir en avril. C’est clair.

De retour à la maison, je réfléchissais avec bonheur à mes rencontres. J’étais transportée par l’enthousiasme de ces comédiens remarquables. Ces gens ont créé notre télévision. Avec leurs camarades, ils ont donné vie aux textes des meilleurs dramaturges d’ici et d’ailleurs. Et pourtant, ils sont encore si passionnés, si simples et si accessibles à la fois. Même un jeudi soir, avec une inconnue… C’est pour ces raisons qu’après toutes ces années, ils ont une place privilégiée dans nos cœurs, je crois…

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Myriam Arpin et Gérard Poirier

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Myriam Arpin et Béatrice Picard

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